Coupe du monde 2030 : Espagne, Portugal et Maroc organisateurs, Arabie saoudite pour 2034
La FIFA a officialisé l’attribution de l’édition 2030 au trio Maroc, Espagne et Portugal, tandis que l’Arabie saoudite se voit confier celle de 2034. Cette double désignation marque un tournant dans l’histoire de la compétition, avec des implications géographiques importantes.
Un mondial 2030 réparti sur trois continents
L’organisation de la Coupe du monde 2030 fera date. Pour la première fois, trois pays de deux continents différents s’associent pour accueillir le plus grand événement footballistique de la planète. L’Espagne, le Portugal et le Maroc seront les hôtes principaux de cette édition qui célébrera le centenaire de la compétition.
La FIFA a décidé de pousser la logique multi-continentale encore plus loin puisqu’afin de rendre hommage aux origines du tournoi, trois matchs d’ouverture auront lieu en Amérique du Sud :
- Un match en Uruguay, pays organisateur de la première édition en 1930
- Une rencontre en Argentine
- Un match au Paraguay
Ces trois rencontres auront lieu les 8 et 9 juin 2030, avant que la compétition ne traverse l’Atlantique pour se poursuivre en Europe et en Afrique. Du 13 juin au 21 juillet 2030, les 101 matches restants se dérouleront dans les stades espagnols, portugais et marocains.
Répartition des matches et défis logistiques
La répartition des stages entre les trois pays hôtes principaux s’annonce comme suit :
Espagne : 11 stades
Maroc : 6 stades
Portugal : 3 stades
Cette configuration inédite soulève de nombreux défis logistiques. Les équipes et leurs supporters devront effectuer de longs déplacements entre l’Amérique du Sud et l’Europe/Afrique. La gestion des fuseaux horaires et l’adaptation des joueurs aux différentes conditions impacteront la préparation et la gestion des sélections.
Néanmoins, cette formule présente aussi des avantages. Elle permet de répartir la charge financière et organisationnelle entre plusieurs pays, tout en élargissant le potentiel de supporters pouvant assister aux rencontres. Elle s’inscrit également dans une tendance de la FIFA à favoriser les candidatures conjointes, comme ce fut le cas pour le Mondial 2026 attribué au trio États-Unis-Canada-Mexique.
En tant qu’entrepreneur au Maroc, je peux témoigner de l’impact que cet événement va avoir sur le Royaume pour les décennies à venir. Les infrastructures (hôtels, transports) se préparent à recevoir un afflux massif de visiteurs. Les retombées économiques pour le Maroc seront considérables, générant des opportunités de développement dans de nombreux secteurs.
L’Arabie saoudite, hôte controversé du Mondial 2034
La désignation de l’Arabie Saoudite, seule candidate après le retrait de l’Australie et de l’Indonésie, comme organisatrice de la Coupe du monde 2034 a suscité de nombreuses réactions.
Cette décision s’inscrit dans la stratégie de diversification économique et d’amélioration de l’image internationale menée par les autorités saoudiennes. Le pays investit massivement dans le sport depuis plusieurs années, comme en témoignent les recrutements spectaculaires de stars du football dans son championnat national.
Mais cette attribution de la Coupe du monde 2034 à l’Arabie saoudite soulève plusieurs questions :
- Infrastructures : Le pays ne dispose actuellement que de deux stades sur les 14 requis par la FIFA. Un chantier colossal s’annonce pour construire les enceintes manquantes.
- Conditions climatiques : Les températures estivales extrêmes (37 à 41°C) pourraient nécessiter un déplacement de la compétition en hiver ou en fin d’automne, comme ce fut le cas pour le Qatar en 2022.
- Droits humains : Les critiques concernant le respect des libertés individuelles et les conditions de travail dans le pays persistent.
- Impact environnemental : La construction de nouvelles infrastructures et la climatisation des stades soulèvent des inquiétudes quant à l’empreinte écologique du tournoi.
Malgré ces interrogations, la FIFA a choisi de poursuivre sa stratégie d’expansion vers de nouveaux marchés. L’organisation du Mondial 2034 en Arabie saoudite marque une nouvelle étape dans la mondialisation du football.